lundi 5 décembre 2011

mardi 9 août 2011

Vomit, Girls (Clip)


La voiture, fantasme par excellence de toute une frange du cinéma américain, est ici reprise pour le compte de « Vomit », morceau flambant neuf du groupe Girls. Rutilante, la Porsche conduite par Christopher Owens, le chanteur du groupe californien, nous est ici présentée sous ses plus belles formes. Une voiture rouge que le leader du groupe chevauchera pour une nuit de spleen et de mélancolie toute scorsesienne. Empruntant à Taxi Driver et à Tombeau ouvert, Austin Rhodes - le réalisateur - plonge son personnage dans un environnement urbain, hostile et lumineux. La lumière artificielle des néons est ici magnifiée, reflétée sur le pare-brise, ou simulée, à l'image des films de la nouvelle vague.

Austin Rhodes semble ici signer son premier clip. Soigné, racé et référencé son film en appelle d'autres. 




dimanche 7 août 2011

Gondry, How Are You Doing ? et Crystalline


Pas une année ne passe sans que Michel Gondry ne nous livre son lot de clips. Bricoleur patenté, le français égrène depuis plus de 20 ans son univers de doux rêveurs. 2011 ne déroge pas à la règle et le réalisateur, malgré un agenda plutôt chargé, est parvenu à renouer le fil de sa collaboration avec Bjork.
Pas très heureux visuellement, le récent « Crystalline » n'en reste pas moins un objet intéressant. A l'heure ou l'on se demande encore s'il y a eu de l'eau sur mars, notre ami Gondry envoie l'Islandaise en orbite. En mère soleil (et à facettes), la chanteuse veille au bon fonctionnement de sa planète. Travaillant sur ce microcosme galactique, le réalisateur étudie les effets que peuvent avoir les sonorités du morceau sur son environnement diégétique. 




Cette année Michel Gondry a également œuvré pour le compte des Living Sister. Sur le fade « How Are You Doing ? », le vidéaste nous propose de suivre, en parallèle, les trois sœurs. Avec son humour désuet et touchant le réalisateur nous en fait des tonnes. Tremblement de terre, accident d'avion, braquage et accouchement attendent les trois jeunes filles. Foisonnant, le film use du split- screen. Avec trois vidéos en simultané l'œil ne parvint jamais à se poser et navigue d'un cadre à l'autre sans avoir la chance de tout saisir. En somme, Gondry propose ici une belle allégorie de l'homme moderne. Branché en permanence au flux médiatique, il ne parvient jamais à saisir l'ensemble des informations qui lui sont proposées.



lundi 1 août 2011

Ok GO, All Is Not Lost



Pour la sortie de leur prochain EP les Ok Go ont frappé fort, une nouvelle fois. Spécialiste de la « mise en clip », le quatuor nous avait par le passé gratifié d'ingénieuses vidéos. Il y 'est souvent affaire de chorégraphies : sur tapis roulant dans Here It Goes Again , en stop motion pour End Love ou en mode ridiculo-seventies sur A million Ways. Pour leur nouveau singles All Is Not Lost, les Américains ont fait appel à la troupe Pilobolus pour soigner leurs pas de deux. Dans une tunique moulante que ne renierai pas les chevronnés de bobsleigh, les danseurs se déhanchent et se déplacent au-dessus d'une plaque vitré. Filmé en contre plongé, la vidéo parvient tout d'abord à nous étonner. Le dispositif avait, d'ailleurs, était déjà utilisé avec moins de réussite par Audio Bullys pour le morceau Only Man.
Avec le renfort d'une équipe de Google Chrome, l'effet est poussé au maximum et en devient kaléidoscopique. Par l'intermédiaire du html 5, les corps passent de cadres en cadres, de fenêtres en fenêtres, se dérobent et apparaissent à nouveaux. Partis avec l'envie d'innover et d'explorer de nouveaux terrains de jeux, les Ok Go ont trouvé chez Pilobolus des partenaires de choix : « Travailler avec eux a été fantastique parce qu’ils croient comme nous que les frontières créatives du siècle dernier n’ont plus de sens » affirmera ainsi, enthousiaste, Damian Kulash à Libération.
Google en profite au passage pour soigner son image. Après avoir collaboré aux projets d'Arcade Fire et de Danger Mouse la firme californienne parvient, une nouvelle fois, à faire parler de son navigateur (et du maintenant fameux HTML5), en offrant aux internautes une vidéo interactive. Le clip de Ok Go sera, également, visionnable sur la Nintendo 3DS. Décidément le groupe de Chicago sait parfaitement s'entourer.

La version html est disponible ici :  allisnotlost



Réal : Trish Sie // 2011

vendredi 29 juillet 2011

Still Life, The Horrors (Clip)


A Pompeï, les Pink Floyd avaient magnifié leur musique en faisant appel à la grandiloquence des lieux. Les Horrors, sans pousser le bouchon jusqu'à aller cramer leurs repettos en haut d'un volcan, on eux-aussi fait appel à dame nature pour le besoin du clip de Still Life.
Épaulé par Oliver Murray, Neil Krug (également à l'œuvre sur la pochette du dernier album des Anglais) alterne judicieusement les plans du groupe en action et ceux de paysages fleuris ou lumineux. Les Horrors, qui ont longtemps cultivé un côté sombre, semblent ici tracer une nouvelle voie qui les feraient presque passer pour de joyeux hippies.
Une force certaine se dégage du clip, Neil Krug en bon photographe soigne l'image et les couleurs, et on se surprend à penser au récent The Tree Of Life de Terence Malick.


 
Réal : Olivier Murray et Neil Krug // 2011

jeudi 28 juillet 2011

Fandango Fresh, Zun Zun Egui (clip)




Un brin régressif, le dernier clip du quator le plus métissé d'Angleterre est une véritable apologie du « n'importe quoi » porté à l'écran. Le pire c'est que l'on mord à l'hameçon, avec des accessoires de carton pâte, les Zun Zun Egui nous sortent le grand jeu. Coloré comme nos plus beau Power-Rangers, les super-héros Anglais affichent leur bonne humeur et partent combattre la morosité. 




Le morceau Fangando Fresh est, ici, un avant goût de l'album Katang qui sortira prochainement sur Bella Union. Le tropisme psychédélique du groupe ayant déjà frappé précédemment sur l'EP « Bal la poussière ».

jeudi 21 juillet 2011

Don't Play No Game That I Can't Win, Beastie Boys et Driving this road until death sets you free, Zombie Zombie



La lutte ne sévit pas seulement dans les cours d'écoles, mais aussi dans le monde animé du clip musical. Barbie ou GI Joe, il faut choisir.

Cette semaine ce sont les Beastie Boys clippé par Spike Jonze qui ont tenu le haut du pavé médiatique en matière de vidéos musicales. Sur prêt de onze minutes le réalisateur du récent Max et les Maximonstres a fait se rencontrer les vétérans du Hip-Hop new-yorkais et Santigold, le tout version Barbie & Ken dans le monde de James Bond. Explosions, flammes et effets spéciaux à 3 francs 50 sont donc au programme au programme du distrayant « Don't Play No Game That I Can't Win ».







Le tout nous rappel que Simon Gesrel et Xavier Ehretsmann avaient frappé fort en mettant en image l'hypnotique « Driving this road until death sets you free » de Zombie Zombie. Véritable hommage à John Carpenter (dont le duo reprendra les compostions sur un EP) la vidéo, par l'intermédiaire du stop motion et de GI Joes, nous replonge dans l'univers du glaçant The Thing. Les deux réalisateurs poussent le mimétisme à l'extrême, jusque dans la barbe soyeuse de l'acteur principal, l'inénarrable Kurt Russel. Véritable prouesse technique, et œuvre de mélomane, le clip passe à la moulinette les 1h48 du film de Carpenter.





dimanche 17 juillet 2011

Rubber, Yuck (clip)



Aujourd'hui, un clip qui ravira à n'en pas douter les plus freaks d'entre vous. Il s'agit du clip de « Rubber », le premier single de Yuck, sorti en fin d'année 2010. Yuck, qui signifie « beurk » en anglais, est un groupe londonien aux sonorités sombres, noisy et shoegaze (Sonic Youth, Dinosaur Jr). Leur premier album, Yuck, est sorti en février 2011. Ce quintet comprend dans ses rangs Daniel Blumberg et Max Bloom, les têtes pensantes du groupe Cajun Dance Party. Cette formation, aux ambiances beaucoup plus guillerettes que celles de Yuck, avait publié en 2008 The Colourful Life et avait connu un certain succès outre-Manche, notamment avec le single Amylase.

Le clip de « Rubber » fera peut-être dire « beurk » à certains. Quoiqu'il en soit, il a été réalisé par Michael Reich. Ce dernier a aussi piloté la réalisation des clips de « Get Away » et « Holing Out », deux autres singles de Yuck, et a également œuvré pour certaines vidéos de My Chemical Romance. Le scénario est simple mais pas banal: un homme enseigne à une jeune femme l'art de toiletter les chiens. A priori, pas de quoi se lécher les babines. Et pourtant...La vidéo utilise des ralentis, des stop- motions et des gifs qui collent parfaitement au rythme lent et progressif de cette chanson qui dure presque huit minutes. Les gros plans sur les yeux de ces braves toutous alternent avec ceux qui s'attardent sensuellement sur les yeux et la bouche de la belle apprentie, interprétée par le modèle américain Ariela Rose Marin (que l'on voit également dans « Get Away » et « Holing Out »). Alors qu'elle leur fait la totale (nettoyage profond des oreilles, vidange des orifices en tout genre, dernière coupe à la mode, séchage), les images de toilettage canin sont entrecoupées par celles de la jeune femme en train de prendre sa douche. Ce qui fait d'ailleurs dire à juste titre à Rizjaramiggle, un utilisateur de Youtube, en commentaire de cette vidéo : « I found boobs on Youtube » (inutile de traduire, on sait tous de nos jours ce que signifie boobs). Difficile de s'exciter pleinement pourtant quand on voit poindre une paire de fesses puisque aussitôt apparait la croupe ruisselante et savonneuse mais surtout poilue d'un caniche. Ce mélange crée une atmosphère pour le moins étrange, d'autant que les allusions à la masturbation sont nombreuses. Ouh la la...Vers la fin du clip, l'image devient plus évanescente et l'anatomie de la demoiselle apparaît en transparence. Quand elle reprend finalement ses esprits, on voit en arrière-plan un homme en train de donner amoureusement une séance de sophrologie à un petit bouledogue. Un grand moment ! Le maître-toiletteur, lui n'est pas très content du travail de son apprentie. Elles s'excuse alors en répétant plusieurs fois « I'm sorry » d'une manière.... disons provocante.





samedi 16 juillet 2011

Lust For Life, Girls (Clip)



Soleil plombant et jolies jupes, c'est l'été. Rien ne presse.
Parce qu'on aime les filles, les vieux joujoux que sont ces braves super-8 et la douce ivresse qu'insuffle le réalisateur à ce titre des « Girls », rien ne pouvait mieux coller que cette vidéo de « Lust For Life » pour débuter notre humble clipothèque. Aussi rafraichissant qu'une pastille vichy en plein défilé du 14 juillet, ce clip nous rappel que la Californie est bien plus bandante que ce qu'a voulu nous faire croire Julien Clerc. A la sauce Do It Yourself le film n'offre rien de bien sérieux, rien de vraiment clinquant. Et pourtant on l'aime bien cette joie de vivre proposée par la bande de Christopher Owens. Des sourires mélancoliques, des filles qui se chamaillent, un t-shirt de Nirvana et des polaroids suffisent à nous mettre en émois.
Il suffit donc parfois de presque rien, où tout du moins de pas grand-chose, pour nous en coller plein les mirettes. Et puis c'est vrai, il y a les jolies filles.

Pour info les Girls sortiront leur second album (Father, Son, Holy Ghost) pour la rentrée.  Voilà de quoi prolonger les vacances.







Réalisation : Aaron Brown // 2009